FAQ

questions générales sur la ville éponge

Adaptation au changement climatique et autres synergies
Les mesures de la ville-éponge sont des stratégies essentielles pour s’adapter aux changements climatiques. Elles aident à faire face aux périodes de chaleur et de sécheresse désormais plus longues ainsi qu’aux épisodes de précipitations intenses. Elle favorise en même temps la végétation et la biodiversité. Tous ces paramètres contribuent à  rendre nos villes plus résilientes face aux changements climatiques. L’intégration d’infrastructures bleues et vertes offre de multiples avantages, tels quela réduction de l’effet des ’îlots de chaleur urbain , la diminution des débits envoyés aux collecteurs, l’amélioration de  la protection des eaux et la création d’espaces de détente pour la population. L’eau et les espaces verts deviennent ainsi des éléments urbains centraux qui améliorent considérablement la qualité de vie et la compatibilité environnementale dans le développement urbain.

Bachlauf durch Siedlung
Wohnanlage mit üppiger Vegetation und einem Teich.

Rapprochement avec le cycle naturel de l’eau
Les mesures ville-éponge favorisent l’infiltration, l’alimentation des  nappes phréatiques, l’évaporation et l’évapotranspiration. Elles contribuent ainsi à restaurer le cycle naturel de l’eau dans les espaces urbains. De plus, la ville-éponge favorise la revalorisation de l’eau de pluie,  typiquement pour l’arrosage, assurant  une utilisation durable des ressources et préservant  les réserves d’eau potable.

Rafraîchissement par évaporation
L’évaporation directement à partir de l’eau ou via l’évapotranspiration de la végétation a un effet rafraîchissant et réduit l’effet d’îlot de chaleur urbain. Il en résulte un microclimat plus agréable, ce qui améliore non seulement le bien-être des personnes, mais protège également leur santé. Les symptômes liés à la chaleur, telles que les coups de chaleur ou les problèmes circulatoires, peuvent être considérablement réduits grâce à un microclimat plus frais.

Allègement du réseau d’égouts et réduction des dommages en cas de fortes pluies
Les mesures  ville-éponge, telles que les surfaces d’infiltration et les bassins de rétention, contribuent de manière significative à retenir les eaux de pluie sur place et à réduire le ruissellement de surface. Cela permet de soulager le réseau d’égouts, en particulier lors de fortes  précipitations,  tout en réduisant le risque d’inondation. Cela contribue à protéger les infrastructures et les habitats contre les inondations et à minimiser les dommages potentiels.

Réduction de la pollution des eaux grâce à la diminution des déversements d’eaux mixtes
Une diminution de la charge des égouts  limite les déversements d’eaux mixtes en milieu naturel via les déversoirs d’orage. La qualité des lacs et cours d’eau s’en trouve améliorée, contribuant à la santé des écosystèmes aquatiques.

Promotion de la biodiversité
Le développement d’infrastructures bleues et vertes de qualité permet de créer et de connecter des habitats naturels, favorisant ainsi la biodiversité. Cette approche renforce la résilience urbaine et soutient l’adaptation des écosystèmes aux changements climatiques.

Qualité de vie et bien-être
L’eau en ville participe à la création d’ambiances agréables et apaisantes, renforçant le bien-être des habitants.  Les  espaces publics  intégrant de l’eau augmentent l’attractivité des espaces urbains et améliorent la qualité de vie de la population.

Informations de la Confédération

© Max Maurer

Les mesures villes-éponges servent  prioritairement  au volet d’adaptation plutôt qu’au volet d’atténuation des changemenst climatiques. Les synergies des mesures villes éponges ont néanmoins un effet positif sur la protection du climat. Un transfert vers la mobilité douce, par exemple grâce à des espaces routiers végétalisés et plus frais, favorise une mobilité plus attrayante et plus durable. Parallèlement, la végétalisation réduit la consommation d’énergie pour la climatisation en été, par exemple en refroidissant passivement les bâtiments grâce à l’ombre des grands arbres. De plus, une meilleure interconnexion eau-sol-arbre, notamment par une planification précoce de la gestion des eaux de pluie (GER), permet la régénération des sols urbains.

Les mesures low-tech telles que les puits d’infiltration ou les fossés de drainage verts contribuent en outre à réduire l’empreinte contrairement aux infrastructures classiques et aux solutions high-tech (avec adsorbants, etc.).

La combinaison de ces mesures montre que l’eau de pluie ne doit pas être considérée comme un déchet, mais comme une ressource qui, grâce à une planification intelligente et à une infrastructure bleue et verte, contribue à l’adaptation au changement climatique et à l’amélioration de la qualité de vie dans les espaces urbaines.

Voir l’argument de la FAQ  » Pourquoi la ville éponge  » ?

Chaque projet, même le plus petit, contribue au progrès. De la planification précoce aux opportunités de dernière minute, chaque occasion doit être saisie pour par exemple déconnecter les trottoirs ou les gouttières et désimperméabiliser les surfaces. Le choix et le dimensionnement des mesures sont toujours spécifiques au contexte, et les solutions de type « copier-coller » doivent être évitées. Des analyses au cas par cas sont nécessaires pour définir les objectifs du projet, y compris les exigences en matière de gestion des eaux pluviales selon le contexte. Pour des projets de plus grande envergure, comme la planification ou la requalification de quartiers entiers, un temps de préparation suffisant est requis ainsi qu’une collaboration entre de nombreux acteurs.
Il est essentiel que tous les acteurs concernés, y compris un·e spécialiste de l’eau de pluie, soient impliqués dès le début du projet. La sensibilisation de toutes les personnes impliquées ainsi que la clarification des principes fondamentaux dès le démarrage du projet sont indispensables. Une collaboration précoce permet d’éviter des adaptations de projet lourdes et coûteuses par la suite.

Toutefois, chacun peut apporter sa contribution :

En tant que propriétaire :

  • En tant que propriétaire : Désimperméabiliser les surfaces et les rendre perméables (par ex. revêtements perméables comme les dalles engazonnées), penser aux adaptations lors de rénovations (par ex. réutiliser une ancienne cuve à mazout comme réservoir d’eau de pluie, végétaliser le toit plat d’un carport, déconnecter les eaux de toiture et les infiltrer, végétaliser les façades, planter des arbres et des arbustes, etc.).
  • Les particuliers peuvent aussi consulter des spécialistes – voir les informations complémentaires.
  • En tant que locataire : Demander à la gérance de mettre en œuvre des mesures. L’idéal est de proposer des actions concrètes : installer une citerne pour récupérer l’eau de pluie afin d’arroser le jardin, désimperméabiliser les places de stationnement visiteurs, etc.
  • En tant que citoyen·ne : Encourager la commune à prendre des mesures dans l’espace public, par exemple via une pétition, une initiative, une prise de parole lors d’une assemblée communale, etc.
  • En tant qu’architecte/paysagiste/jardinier·ère : Intégrer systématiquement la planification intégrée dans le conseil aux client·e·s ou transmettre la demande à des spécialistes compétent·e·s.
  • Différents programmes de soutien
  • Aménager les surfaces pour qu’elles soient drainantes : Les créateurs de jardins naturels ou des initiatives telles que les Asphaltknackerinnen offrent un soutien.
    Collecter et utiliser l’eau de pluie
  • Les fournisseurs de systèmes de récupération d’eau de pluie proposent des systèmes adaptés.
  • Informations pour les jardiniers naturels (entre autres, informations sur les tonneaux de pluie).
  • D’autres exemples sont disponibles dans la FAQ sur l’utilisation de l’eau de pluie.

En tant que commune, vous avez de nombreuses possibilités de mettre en œuvre vous-même le principe de la ville-éponge ou d’exiger sa mise en œuvre. Voici quelques exemples d’actions que vous pouvez entreprendre en tant que municipalité :

  • Montrer l’exemple dans le réaménagement des espaces publics et des propriétés communales, comme par exemple
  • Parking sans écoulement
  • Remise à ciel ouvert et revitalisation des ruisseaux
  • Profiter de la rénovation des conduites industrielles pour réaménager les rues de quartier
  • Adapter la gestion des eaux pluviales des immeubles lors des rénovations
  • Concevoir les nouveaux immeubles selon le principe de la ville-éponge
  • Adapter le règlement de construction et de zone pour que les nouvelles constructions suivent le principe de la ville éponge. Vous trouverez des exemples de textes ici.
  • Participer à la planification, en particulier aux plans d’affectation spéciaux (plans de quartier, plans d’aménagement, règlements de lotissement, …) et ancrer des directives pour la mise en œuvre du principe de la ville-éponge, comme par exemple pour les lotissements Schönau ou Stöckacker Sud. Vous trouverez des exemples de textes ici.
  • Sensibiliser, conseiller, motiver. Vous pouvez le faire par exemple :
    • sensibiliser le grand public par une communication réussie sur vos propres projets
    • impliquer les élèves et le corps enseignant lors de la rénovation d’une école
    • organiser un événement pour les principaux propriétaires et gestionnaires d’immeubles
    • créer ou développer un service de conseil aux propriétaires pour la gestion de l’eau de pluie sur leur propriété, idéalement combiné avec un service de conseil en énergie et en biodiversité.
  • Créer des incitations financières pour que le principe soit appliqué non seulement aux nouvelles constructions, mais aussi aux constructions existantes. Vous trouverez ici des exemples d’incitations financières.
  • En tant que municipalité, il est également de votre devoir de développer des solutions pour faire face aux fortes pluies, car dans ce cas, les solutions individuelles sur les différents biens immobiliers ne suffisent pas et doivent être coordonnées. Vous pouvez le faire de différentes manières, par exemple :
    • Elaborer une stratégie communale de gestion des eaux pluviales, comme c’est le cas actuellement à Zofingen.
    • Compléter le plan général d’évacuation des eaux avec le projet partiel sur le ruissellement de surface.
  • Les processus de planification intégrale sont essentiels pour intégrer le thème de la ville éponge dans les processus existants. Les concepts spécifiques tels que le concept de développement territorial, le concept de mobilité, le concept de biodiversité, le concept d’espace libre, les études de potentiel de la ville éponge ou le concept d’adaptation au climat devraient être considérés de manière combinée. Parallèlement, il faut définir des priorités et les comparer aux processus existants tels que le maintien de la valeur des routes et des conduites industrielles ainsi que les nouvelles constructions prévues de conduites industrielles. Cela permet une intégration coordonnée et efficace des mesures de la ville éponge.

Comment était-ce autrefois ?
Autrefois, la gestion de l’eau de pluie était étroitement liée à des solutions naturelles. Les bâtiments, en particulier les fermes, évacuaient l’eau de pluie directement dans le sol par l’intermédiaire de gouttières, où elle s’infiltrait facilement. Les chemins et les surfaces étaient constitués de matériaux perméables comme le gravier ou la pierre concassée, ce qui permettait à l’eau de s’infiltrer facilement. Avec la généralisation de l’asphalte, de vastes surfaces ont été imperméabilisées, ce qui a fortement limité l’écoulement et l’infiltration naturels. Parallèlement, l’évacuation de l’eau par des systèmes de canalisation est devenue la norme, éloignant rapidement l’eau des zones urbaines au lieu de la stocker localement ou de l’utiliser intelligemment.

Pourquoi ce sujet redevient-il important aujourd’hui ?
L’urbanisation et les conséquences des changements climatiques – telles que l’intensification des fortes pluies, des inondations et des îlots de chaleur – rendent la gestion durable des eaux pluviales indispensable. Les zones urbaines denses et imperméabilisées empêchent l’infiltration et l’évaporation naturelles, entraînant une perte de l’eau en tant que ressource et une augmentation des risques d’inondation. Les mesures ville-éponge répondent à ce problème en stockant l’eau de pluie sur place, en favorisant son infiltration et son utilisation. Des approches telles que les toitures et façades végétalisées, les revêtements perméables ou les « Rain Gardens » encouragent le cycle naturel de l’eau et renforcent la résilience des villes face aux changements climatiques.

Ces solutions ne sont pas nouvelles. Des concepts tels que les « Rain Gardens » et les infrastructures vertes ont été introduits dès les années 1980 dans des pays comme l’Australie et les États-Unis pour faire face à des problèmes de sécheresse ou d’inondation. En Allemagne, les toitures végétalisées ont gagné en importance à partir des années 1960 et 1970 en tant que mesure de gestion des eaux pluviales. Malgré cette longue histoire, leur mise en œuvre généralisée reste difficile, car l’eau de pluie est souvent abordée de manière isolée comme un simple problème technique.

Regarder au-delà des frontières

Une gestion de l’eau de pluie tournée vers l’avenir nécessite une approche intégrée, qui dépasse les seuls systèmes techniques. Des concepts comme le Water Sensitive Urban Design (WSUD) australien montrent comment la gestion des eaux pluviales peut être étroitement liée à l’aménagement urbain, afin d’améliorer à la fois la qualité de vie et la résilience climatique.
Des éléments tels que des canaux végétalisés, des systèmes d’infiltration et des jardins pluviaux montrent que l’eau de pluie peut être une ressource précieuse, et non un déchet.

Même si de nombreuses solutions existent depuis plusieurs décennies, leur mise en œuvre reste un défi. Pour progresser, il est nécessaire d’étendre la responsabilité de la gestion des eaux pluviales au-delà de l’ingénierie, vers l’urbanisme, l’architecture et l’architecture paysagère afin de favoriser des solutions globales et durables. L’eau de pluie doit être considérée comme une ressource capable de contribuer à un climat urbain plus agréable et à une meilleure qualité de vie.

Effet local des mesures individuelles
Une mesure individuelle déploie un effet local directement sur le site. Par exemple, un arbre fournit de l’ombre et réduit la température ambiante, ou un aménagement ciblé de l’environnement empêche l’eau de ruissellement de pénétrer à l’intérieur du bâtiment en cas de fortes pluies.
Pour que l’effet soit optimal, la planification doit s’appuyer sur une analyse de site tenant compte des conditions locales.

Effet sur l’ensemble de la surface
Certains effets ne deviennent perceptibles que lorsqu’un déploiement à grande échelle des mesures ville-éponge est réalisé.
Pour rafraîchir un quartier entier, une combinaison de mesures est nécessaire, comme permettre la ventilation naturelle par la disposition des bâtiments ou aménager un réseau de cheminements ombragés et interconnectés.
Une protection efficace contre le ruissellement de surface nécessite une approche à l’échelle du bassin hydrographique ou topographique, ainsi que la mise en œuvre de mesures appropriées.

Évolution de l’impact dans le temps
L’effet immédiat attendu dépend fortement de la mesure concernée. La gestion des eaux pluviales montre souvent des effets en quelques mois.
En revanche, les effets sur le microclimat ou la réduction de la chaleur apparaissent sur plusieurs années et varient selon le type de plantation.
Les objectifs esthétiques demandent également du temps : l’image visée ne devient généralement visible qu’après environ deux ans – et nettement plus longtemps dans le cas d’arbres.

Une perspective à long terme
La mise en œuvre des mesures ville-éponge nécessite une vision à long terme et une planification soigneuse pour obtenir des effets à court et à long terme. Les mesures individuelles locales et les stratégies globales se complètent mutuellement pour générer des améliorations durables et perceptibles.
Mais l’essentiel est de se lancer ! Même de petites étapes peuvent produire des effets importants sur le long terme, à condition qu’elles soient planifiées de manière flexible et mises en œuvre de façon cohérente.
La combinaison de l’analyse, de la stratégie et de la mise en œuvre constitue la base du succès.

Informations générales :

Approfondissement professionnel et scientifique :

  • Stratégie de couverture, situation spatiale à Melbourne :
    • Publication : Kuller, M., Bach, P.M., Ramirez-Lovering, D. et Deletic, A., 2018. What drives the location choice for water sensitive infrastructure in Melbourne, Australia ? Landscape and Urban Planning, 175, pp.92-101.
    • Publication: Kuller, M., Farrelly, M., Deletic, A. et Bach, P.M., 2018. Building effective Planning Support Systems for green urban water infrastructure-Practitioners’ perceptions. Environmental science & policy, 89, pp.153-162.
  • Perspective sociétale :
    • Publikation: Kabisch, N. et Haase, D., 2014. Green justice or just green ? Provision of urban green spaces in Berlin, Germany. Landscape and urban planning, 122, pp.129-139.
  • La réduction de la chaleur nécessite un certain temps pour s’établir :
    • Publication: Gobatti, L., Bach, P.M., Scheidegger, A. et Leitão, J.P., 2023. Using satellite imagery to investigate Blue-Green Infrastructure establishment time for urban cooling (Utilisation de l’imagerie satellite pour étudier le temps de mise en place de l’infrastructure bleue et verte pour le refroidissement urbain). Sustainable Cities and Society, 97, p.104768.
    • Publication: Chen, J., Bach, P.M., Nice, K.A. et Leitão, J.P., 2024. Investigating the efficacy of a fast urban climate model for spatial planning of green and blue spaces for heat mitigation. Science of The Total Environment, p.176925.
  • La mise en réseau est importante pour la biodiversité
    • Publication: Donati, G.F., Bolliger, J., Psomas, A., Maurer, M. et Bach, P.M., 2022. Reconciling cities with nature : Identifying local Blue-Green Infrastructure interventions for regional biodiversity enhancement. Journal of Environmental Management, 316, p.115254.
    • Publication: Bolliger, J. et Silbernagel, J., 2020. Contribution of connectivity assessments to green infrastructure (GI). ISPRS International Journal of Geo-Information, 9(4), p.212.
    • Publication: Donati, G.F., Bolliger, J., Psomas, A., Maurer, M. and Bach, P.M., 2021. Infrastructure bleu-vert : une opportunité pour favoriser la biodiversité dans les paysages façonnés par l’homme ? Inside : Nature+ Paysage, Nature+ Paysage, 21(4), pp.39-44.

Questions sur les coûts et la rentabilité

L’investissement initial des mesures ville-éponge dépend fortement de la nature et de la technique choisies. Alors que les solutions high-tech, comme les installations spécialisées de traitement de l’eau, sont généralement plus coûteuses que les systèmes classiques d’évacuation des eaux pluviales, les mesures low-tech simples et proches de la nature, telles que les noues d’infiltration ou les fossés de drainage végétalisés, sont souvent plus avantageuses. Il est essentiel d’évaluer les mesures à l’échelle de l’ensemble du cycle de vie. Même si l’entretien de certaines mesures ville-éponge peut être plus exigeant, les coûts totaux sont généralement plus faibles à long terme, car ces mesures permettent des économies et des bénéfices que les systèmes traditionnels ne peuvent pas offrir. Voici quelques exemples d’économies possibles :

  • Taxes sur l’eau de pluie et l’eau potable : L’utilisation de l’eau de pluie permet de réduire les taxes de rejet des eaux pluviales ainsi que les taxes sur l’eau potable, ce qui est particulièrement sensible dans le cas des citernes ou des tonneaux de pluie.
  • Prévention des dommages : les mesures telles que les surfaces d’infiltration ou les bassins de rétention réduisent le potentiel de dommages en cas de fortes pluies et diminuent les coûts associés.
  • Rafraîchissement des bâtiments et longévité accrue : les toits et façades végétalisés rafraîchissent les espaces intérieurs et réduisent le besoin de climatisation. De plus, la durée de vie de l’étanchéité du toit est prolongée par la protection de la végétation.

Le choix des mesures est central : une prairie fleurie, par exemple, est non seulement plus écologique qu’une pelouse, mais aussi plus facile à entretenir, car elle nécessite moins de tontes et d’arrosages. De tels aspects montrent que des solutions proches de la nature et simples peuvent être à la fois rentables et durables.

Une valeur ajoutée au-delà des aspects purement financiers
Outre les économies financières, les mesures ville-éponge apportent aussi des bénéfices écologiques, sociaux et sanitaires, qui ne peuvent souvent pas être quantifiés directement. Elles contribuent à améliorer la qualité de l’eau, réduire les risques d’inondation et favoriser la biodiversité. Elles créent également des milieux urbains plus frais, plus sains et plus attractifs. Les infrastructures bleu-vert offrent en outre des avantages sociaux importants. Elles améliorent la qualité de vie, offrent des espaces de détente, et renforcent la conscience de la nature en milieu urbain.
Les effets sur la santé – tels que la promotion de l’activité physique ou l’amélioration de la qualité de l’air – sont également des plus-values essentielles qui dépassent les seules considérations économiques.

  • Bilan écologique sommaire des éléments d’espaces ouverts, ville de Zurich (allemand)
  • Guide KURAS: Planification ciblée des mesures de gestion des eaux pluviales (allemand)
  • Tableau comparatif des coûts « aménagement naturel vs. artificiel » des surfaces environnantes, canton du VS (allemand)
  • Étude française sur les coûts
  • CIRIA (Grande-Bretagne) : évaluation économique de mesures de villes éponges
  • Rapport sur Raingardens
Wohnanlage mit üppiger Vegetation und einem Teich.
©Igor Ponti

La ville éponge a besoin d’espace, mais elle le partage volontiers. Avec une planification précoce, l’un n’exclut pas l’autre. Il est par exemple possible d’équiper des infrastructures souterraines de couvertures appropriées qui assurent une forte capacité de rétention et d’évaporation, ou de placer des étangs sur des dalles de parkings souterrains, comme le montre l’exemple pratique Parco Casarico .

Certains éléments de mesures ville-éponge n’ont même pas besoin de surfaces supplémentaires. Les toits verts ou les façades végétalisées s’intègrent parfaitement dans les structures existantes tout en offrant des avantages considérables pour le climat et la biodiversité. D’autres surfaces peuvent être utilisées de manière multifonctionnelle : Les toits verts peuvent ainsi être combinés avec des jardins communautaires ou les espaces routiers au sein des quartiers peuvent être équipés de surfaces d’infiltration. Dans ce cadre, le rôle de « l’activation » de ces éléments est central : les éléments activés ne remplissent pas uniquement une fonction technique primaire, mais apportent aussi des bénéfices sociaux ou pratiques, notamment pendant les périodes majoritairement sans pluie. Les bassins d’eau de pluie peuvent être transformés en un lieu de séjour attrayant en y intégrant des sièges ou des jeux, comme c’est le cas au Burgerspital de Berne. De même, les surfaces d’infiltration peuvent être combinées avec des cheminements piétons ou des zones de repos et devenir des espaces de rencontre. De tels éléments favorisent l’acceptation par la population et augmentent l’attractivité de l’espace urbain.

En plus de ses avantages climatiques, la ville éponge accroît l’attrait d’un site et, par conséquent, la valeur immobilière. Des études – par exemple à Perth, en Australie – montrent que la valeur des biens immobiliers augmente en moyenne de 1 à 1,5 % lorsque des éléments de type WSUD (Water Sensitive Urban Design) sont présents dans un rayon de 200 mètres. Les éléments multifonctionnels comme des bassins de rétention aménagés avec des assises ou des aires de jeux entraînent une valorisation encore plus importante. Les biens immobiliers adaptés aux changements climatiques grâce aux principes de la ville éponge offrent également une meilleure sécurité pour l’avenir. Les mesures qui réduisent les dommages lors d’événements climatiques extrêmes augmentent la valeur de marché à long terme.
Une augmentation notable de la valeur a également été observée à proximité directe d’infrastructures bleu-vert.

Il existe également d’autres incitations à la mise en œuvre des mesures ville-éponge : certaines communes accordent des coefficients d’utilisation du sol plus élevés ou des dérogations au droit de la construction, lorsque les bâtiments ou les espaces libres sont conçus dans cette optique.
Par exemple, un bâtiment peut être autorisé à atteindre une hauteur supérieure s’il dispose d’un toit végétalisé, ou une surface peut bénéficier d’un coefficient de verdure majoré. Les coûts d’exploitation peuvent également être réduits.
L’utilisation de l’eau de pluie pour l’irrigation ou d’autres usages permet de diminuer durablement la consommation d’eau potable et les redevances liées aux eaux usées.

Informations générales :

  • Évaporation et infiltration dans les espaces urbains (2023, ville de Zurich). Voir p.38 Voir page 38, où la construction au-dessus d’un parking souterrain est expliquée – un exemple d’utilisation multifonctionnelle des espaces urbains. (en allemand)
  • Immobilia – Revue contenant des articles intéressants sur l’augmentation de la valeur des biens immobiliers grâce aux mesures de la ville éponge (voir pages 16 et 40). (en allemand)
  • Prix des maisons et avantages économiques :
    • Étude sur l’impact de l’utilisation de l’eau par les propriétaires immobiliers sur l’utilisation des cours d’eau dans les villes à faible densité de population : Polyakov, M., Iftekhar, M.S., Fogarty, J. et Buurman, J., 2022. Le renouvellement des voies d’eau dans une ville dense crée de la valeur pour les résidents. Ecological Economics, 199, p.107468.
    • Untersuchung der ökonomischen Vorteile von multifunktionaler, wassersensitiver urbaner Infrastruktur auf Immobilienwerte. Akbari, S., Polyakov, M. et Iftekhar, M.S., 2023. Capitalised nonmarket benefits of multifunctional water-sensitive urban infrastructure : A case of living streams. Australian Journal of Agricultural and Resource Economics, 67(4), pp.524-540.
    • Analyse des effets de la présence de strass sur la valeur immobilière dans les zones urbaines. Pandit, R., Polyakov, M., Tapsuwan, S. et Moran, T., 2013. The effect of street trees on property value in Perth, Western Australia (L’effet des arbres de rue sur la valeur des propriétés à Perth, Australie occidentale). Landscape and Urban Planning, 110, pp.134-142.

Questions sur l’infiltration et la nature du sol

Les fosses de Stockholm sont des systèmes de drainage souterrains utilisés pour recueillir et infiltrer l’eau de pluie autour des arbres. Elles sont composées de couches perméables – comme du gravier ou des substrats spécialisés – qui stockent l’eau tout en assurant une bonne oxygénation des racines.
L’apport d’eau de pluie aux arbres doit cependant être différencié selon des facteurs locaux tels que la quantité de précipitations, les propriétés du sol et l’espèce d’arbre concernée. Il convient de privilégier l’infiltration en surface dans les fosses d’arbres ou entre les plantations plutôt que d’acheminer l’eau de manière concentrée directement vers les troncs. Cela favorise une distribution homogène de l’eau, évite les zones d’eau stagnante et permet un développement sain des racines. Les rigoles arborées contribuent ainsi à une gestion durable des eaux pluviales, en dirigeant l’eau directement dans le sol et en réduisant la charge sur le réseau d’égouts.

Les puits d’infiltration sont des dépressions végétalisées qui recueillent l’eau de pluie de manière décentralisée, la stockent temporairement et la laissent s’infiltrer lentement dans le sol. Ils restent généralement secs et ne se remplissent qu’en cas de fortes pluies. Ils doivent être entièrement vidés dans les 24 heures afin d’éviter les conflits d’objectifs.
Les puits d’infiltration sont particulièrement adaptés à la gestion des eaux de pluie à proximité immédiate de surfaces imperméables telles que les routes ou les bâtiments. Le rapport recommandé entre la surface de la cuvette et la surface raccordée est d’environ 1:10, mais il peut être adapté en fonction de la nature du sol, du volume de pluie et des directives cantonales ou communales. Sur les sols moins perméables, le volume de stockage peut être augmenté par des rigoles souterraines (système de rigoles en cuvette), qui stockent l’eau en économisant de la surface et l’évacuent de manière contrôlée.

Plus de détails et de recommandations de conception

  • fokus-n.ch – Gestion des eaux pluviales (en allemand)

Informations complémentaires

L’utilisation de l’eau de pluie présente de nombreux avantages pour une utilisation plus efficace des ressources en eau et une réduction de la consommation d’eau douce. L’eau de pluie peut être utilisée pour l’arrosage du jardin, la chasse d’eau des toilettes ou le nettoyage des surfaces extérieures, ce qui permet d’économiser la précieuse eau potable. Dans l’espace urbain, l’eau de pluie joue également un rôle important : elle peut être collectée et utilisée pour l’arrosage des espaces verts ou pour des dispositifs d’évaporation, contribuant ainsi à améliorer le climat urbain tout en réduisant la charge sur le réseau d’égouts.

Dans les bâtiments, il est possible de stocker l’eau de pluie dans des citernes et de l’utiliser à différentes fins, comme la végétalisation des toits ou la chasse d’eau des toilettes. Cela réduit les besoins en eau potable et soutient les stratégies de construction durable. Dans un contexte marqué par la multiplication des périodes de sécheresse et la nécessité d’adaptation aux changements climatiques, l’utilisation de l’eau de pluie représente une solution à la fois écologique et économiquement judicieuse.

Dans l’ensemble, il s’avère que l’utilisation de l’eau de pluie contribue non seulement à économiser l’eau potable, mais qu’elle est également écologique en réduisant la pression sur les infrastructures urbaines et en contribuant à l’adaptation aux changements climatiques.

Utilisation des eaux usées :
Toutes les applications dans lesquelles les eaux usées traitées retournent vers une STEP sont autorisées. Il peut s’agir de

  • Nettoyage (routes, véhicules, égouts, etc.)
  • Eau industrielle dans les stations d’épuration, eau de process dans l’industrie, etc.
  • Usages domestiques internes comme la chasse d’eau, le fonctionnement de la machine à laver, etc.
  • Irrigation de plantes en pots/récipients, cultures en intérieur, etc.
  • Installations d’aquaculture (installations en circuit fermé ou installations continues avec évacuation vers la STEP).

En revanche, l’irrigation à grande échelle avec des eaux usées épurées est interdite en Suisse. Selon l’art. 8, al. 2 de l’OEaux, les eaux épurées ne peuvent être infiltrées, sous certaines conditions, que dans une installation prévue à cet effet.

Weiterführende Informationen

Pour déterminer la capacité d’infiltration d’un sol de construction, il existe plusieurs étapes et indications importantes à prendre en compte :

À l’aide de cartes :

Cartes d’infiltration: Les cartes d’infiltration (issues du plan général d’évacuation des eaux (PGEE) ou disponibles sur les géoportails cantonaux) fournissent des informations sur la perméabilité du sous-sol dans différentes zones. Ces cartes indiquent quelles surfaces sont adaptées à l’infiltration et où il existe des restrictions. L’interprétation correcte nécessite une bonne connaissance des caractéristiques du sol et des conditions hydrologiques locales. La plupart des cartes d’infiltration se concentrent sur la capacité du sous-sol à infiltrer de grandes quantités d’eau par des puits d’infiltration ou des systèmes similaires (infiltration concentrée). Elles n’indiquent toutefois souvent rien sur l’infiltration superficielle (à travers la surface végétalisée), pourtant pertinente pour les petites pluies. Les données de ces cartes sont généralement basées sur des informations géologiques et donnent des indications sur la perméabilité du sous-sol telles que « pas », « mauvaise », « moyenne », « bonne » ou « très bonne » perméabilité. Ces catégories ne sont pas toujours suffisamment précises pour évaluer pleinement les possibilités réelles sur le terrain. Par exemple, l’expérience montre que l’infiltration superficielle est possible presque partout en cas de petites pluies, même si la carte n’indique que « modéré ».

Cartes des dangers naturels : lors du choix de l’emplacement des installations d’infiltration, il est important de tenir compte des risques naturels comme les glissements de terrain. Ceci est particulièrement important pour éviter les risques liés à l’instabilité des sols ou aux mouvements de terrain. La consolidation de ces informations permet d’identifier les risques potentiels à un stade précoce et de prendre les mesures appropriées pour garantir la sécurité et la fonctionnalité de l’installation.

Zones de protection et sites contaminés : Les installations d’infiltration ne sont pas autorisées ou sont soumises à des conditions strictes dans les zones identifiées comme zones de protection (par exemple, zones de protection des eaux souterraines) ou sites contaminés. De telles zones sont clairement identifiées dans les plans communaux et cantonaux et doivent être prises en compte lors de la planification de la gestion des eaux pluviales.

Par des études sur le terrain :

Études de sol et essais d’infiltration : pour déterminer la structure réelle du sous-sol et sa capacité d’infiltration, les études de sol avec essais d’infiltration sont particulièrement utiles. Dans l’idéal, ces études devraient être réalisées à un stade précoce et à plusieurs endroits du terrain, en vérifiant la capacité d’infiltration à l’emplacement d’une installation d’infiltration prévue. Les essais d’infiltration fournissent des données concrètes sur la perméabilité du sous-sol, respectivement sur la vitesse à laquelle l’eau pénètre dans le sol, et permettent de planifier les mesures de manière ciblée.

Que faire en cas de faible capacité d’infiltration ?

Lorsque la capacité d’infiltration du sous-sol est limitée, il existe plusieurs alternatives :

  • Toitures vertes et murs végétalisés: Ils peuvent contribuer à la collecte et au stockage de l’eau de pluie, réduisant ainsi la quantité d’eau de ruissellement. Ils améliorent aussi la qualité de l’air et contribuent à limiter les îlots de chaleur urbains.
  • Infiltration diffuse/infiltration partielle des eaux pluviales : lorsque cela est possible, les eaux pluviales doivent être drainées par-dessus les épaules et infiltrées sous forme de surface dans les zones vertes. Pour réduire la quantité d’eau de pluie, certaines surfaces peuvent être perméables.
  • Récupération de l’eau de pluie: Au lieu de laisser l’eau s’infiltrer, vous pourriez la collecter et l’utiliser à différentes fins, comme l’arrosage des plantes ou la chasse d’eau des toilettes. Cela pourrait être réalisé en installant des réservoirs d’eau de pluie ou des citernes.
  • Carte d’infiltration GEP
  • Dépliant: Détermination de la perméabilité du sol pour l’infiltration des eaux pluviales (en allemand)
  • Webinaire « Infiltration sur la propriété – plus simple qu’il n’y paraît »

Questions sur l’entretien des surfaces imperméabilisées

Le Coefficient de ruissellemen (qui indique la proportion d’eau de pluie qui s’écoule) des revêtements perméables est faible, car l’eau s’infiltre directement. Cependant, avec le temps, le colmatage (obstruction des pores par la saleté et les sédiments) peut augmenter le coefficient de ruissellement.

La norme SN 592 000 (norme suisse) fournit des informations détaillées sur les coefficients de ruissellement et la classification des revêtements en fonction de leur perméabilité à l’eau. Cette norme est une référence importante pour la conception d’installations d’infiltration avec des revêtements perméables. Un entretien régulier, comme le nettoyage des revêtements pour éviter le colmatage, permet de maintenir le coefficient de ruissellement à un niveau bas et de maintenir la capacité d’infiltration.

Le projet pilote d’Oerlikon, qui teste différents revêtements perméables, fournit des informations précieuses sur les performances à long terme de ces revêtements, notamment sur l’évolution du coefficient de ruissellement dans le temps et l’effet du colmatage.

Il existe de nombreuses façons de gérer les surfaces non imperméabilisées sans irrigation. Les surfaces imperméabilisées qui ne nécessitent pas d’irrigation comprennent, par exemple, les chemins de gravier, les pierres concassées et l’asphalte perméable. De plus, l’infiltration permet à la végétation de disposer de plus d’eau, même pendant les périodes de sécheresse. En particulier, il est possible de stocker temporairement l’eau et de la réintroduire dans le cycle de l’eau avec un certain retard, de sorte que l’irrigation classique n’est pas nécessaire pour les surfaces imperméabilisées.

Déneigement: lors du déneigement, il convient d’utiliser des outils de déneigement souples tels que des brosses ou des lames de déneigement avec des lèvres en caoutchouc afin de ne pas obstruer les pores des revêtements. Les lames dures peuvent endommager le revêtement et réduire sa capacité d’infiltration.

Produits d’épandage: de petites quantités de sel d’épandage sont appropriées pour maintenir l’adhérence de la surface. Les épandages grossiers, tels que les gravillons ou le gravier, doivent être évités car ils bloquent les pores et réduisent ainsi la capacité d’infiltration.

Nettoyagerégulier: Au printemps, les revêtements doivent être nettoyés par des balayeuses afin d’éliminer la saleté et les débris accumulés qui pourraient obstruer les pores. Cela permet de s’assurer que la capacité d’infiltration des surfaces est maintenue.

Projet pilote d’Oerlikon: Dans le cadre d’un projet pilote à Oerlikon, 84 types de revêtements perméables différents sont testés sur un parking afin d’évaluer leur aptitude à la gestion des eaux pluviales et leur capacité de charge.

En hiver, l’eau gelée dans les fossés ouverts servant à évacuer l’eau de pluie ou de toiture peut devenir un risque de glissade. En particulier lorsque les températures sont négatives après la pluie ou la fonte des neiges, l’eau risque de geler dans ces fossés et de former des plaques de verglas. La responsabilité en cas d’accident dû à de telles plaques de verglas dépend de la responsabilité pour la surface concernée :

Routes et chemins publics
Les voies de circulation publiques, telles que les trottoirs ou les chemins entretenus par les communes, sont soumises à une obligation générale de sécurité. Les communes sont tenues de sécuriser les endroits dangereux. Il n’y a cependant pas d’obligation absolue de maintenir toutes les voies de circulation exemptes de glace à tout moment. Les mesures doivent être appropriées et proportionnées, en particulier dans des conditions météorologiques exceptionnelles. Il est essentiel que la commune veille, dans une mesure raisonnable, à ce que les zones très fréquentées et les zones dangereuses connues soient sûres. La jurisprudence précise en outre que les conducteurs de véhicules et les piétons ne sont pas non plus dispensés de respecter certaines règles de prudence et qu’ils doivent adapter leur comportement aux conditions données (obligation de prudence).

Entrées et chemins privés
Les terrains privés et leurs accès relèvent de la responsabilité du propriétaire. Celui-ci doit veiller à ce que ses chemins soient praticables en toute sécurité. Cela implique des mesures telles que le déneigement et le déglaçage, ainsi que l’épandage de sable ou de sel pour éviter la formation de verglas. Les zones particulièrement dangereuses, par exemple les voies d’accès fortement inclinées ou les chemins très fréquentés, doivent être sécurisées avec un soin particulier. Dans ce cas également, le principe de la responsabilité individuelle des usagers joue un rôle important. Les propriétaires peuvent partir du principe que les usagers font preuve d’un minimum de prudence.

Questions sur la végétalisation des façades et des toits

Oui, le photovoltaïque (PV) et les toitures végétalisées avec rétention d’eau se combinent bien et présentent de nombreux avantages, tant écologiques qu’économiques :

  • Effet de refroidissement: les toitures végétalisées peuvent refroidir la température ambiante par évaporation. Cela se traduit par une plus grande efficacité des systèmes photovoltaïques, qui fonctionnent mieux à des températures plus basses.
  • Biodiversité: La combinaison du photovoltaïque et des toitures végétalisées crée des habitats précieux pour les plantes et les animaux, ce qui favorise la biodiversité.
  • Gestion de l’eau: Les toitures végétalisées stockent l’eau de pluie et réduisent ainsi la pression sur les infrastructures d’assainissement. Dans le même temps, l’écoulement de l’eau est réduit, ce qui est également bénéfique pour le photovoltaïque (refroidissement par évaporation de l’eau).
  • Éviter l’ombrage: Les plantes utilisées sur ces toits doivent pousser à faible hauteur afin d’éviter de faire de l’ombre aux panneaux solaires et de nuire à la production d’énergie.
  • Multifonctionnalité: les surfaces de toiture sont utilisées deux fois – d’une part pour la production d’énergie et d’autre part comme espace vert, ce qui est particulièrement précieux dans les zones urbaines.
  • Réduction des émissions de CO2: l’installation photovoltaïque et les toits verts contribuent tous deux à la réduction des émissions de CO2 : Le photovoltaïque en produisant de l’énergie renouvelable et la végétalisation des toits en captant le CO2 dans les plantes.

Non, une toiture végétalisée extensive ne réduit pas la production d’électricité, tant que l’installation photovoltaïque est correctement conçue. Que l’installation solaire soit installée sur un toit végétalisé ou sur du gravier, un toit plat doit être régulièrement entretenu. La SUVA ne fait aucune différence en ce qui concerne les distances requises par rapport aux bords du toit ou aux accès. Les règles relatives aux protections contre les chutes et aux voies d’entretien doivent être respectées de la même manière dans tous les cas.

Lors de la végétalisation d’une façade, d’importants aspects de protection contre l’incendie doivent être pris en compte afin de garantir la sécurité du bâtiment. Selon les prescriptions de protection incendie de l’Association des établissements cantonaux d’assurance incendie (AEAI), certaines exigences doivent être respectées afin de minimiser le risque d’incendie. Il s’agit notamment de :

1.utilisation de matériaux incombustibles: pour les systèmes de fixation et les treillis, il convient d’utiliser autant que possible des matériaux incombustibles.

2.distance par rapport aux fenêtres et aux portes: les éléments de végétation doivent être suffisamment éloignés des ouvertures telles que les fenêtres et les portes afin d’éviter que les flammes ne se propagent en cas d’incendie.

3.utilisation de plantes appropriées: Lors du choix des plantes, il faut veiller à ce qu’elles présentent une faible inflammabilité, surtout en cas de sécheresse.

4.séparation des éléments de végétation: Les façades végétalisées de grande taille doivent être séparées par des éléments ignifuges, tels que des bandes coupe-feu ou des interruptions structurelles, afin d’éviter une propagation rapide du feu.

Ces mesures contribuent à ce que les façades végétalisées soient résistantes au feu tout en contribuant à l’amélioration du climat urbain et de l’esthétique.

Défis et craintes liés à la ville éponge

Les mesures de villes éponges ne favorisent pas nécessairement la propagation des moustiques, tant qu’elles sont correctement planifiées et mises en œuvre.

Pour que les moustiques deviennent un fléau, il faut que l’eau stagne suffisamment longtemps pour qu’ils puissent se reproduire. La plupart des éléments de la ville éponge, tels que les dépressions, les fossés et les surfaces drainantes, se vident en 48 heures environ s’ils sont correctement conçus et mis en œuvre, et n’offrent donc pas de conditions idéales pour la prolifération des moustiques. Seuls certains éléments, tels que les réservoirs de rétention pour la récupération de l’eau de pluie ou les étangs, peuvent stocker l’eau plus longtemps et devraient être surveillés en conséquence.

Une infrastructure bleue et verte bien conçue contribue non seulement à la gestion des eaux de pluie, mais favorise également la biodiversité. Elle attire différentes espèces d’insectes, d’oiseaux et de chauves-souris, qui se nourrissent à leur tour de moustiques, ce qui renforce l’équilibre naturel et régule naturellement la prolifération des moustiques.

Bien qu’aucun cas concret de noyade dans des puits d’infiltration n’ait été recensé à ce jour, le risque doit néanmoins être considéré comme réel. Ce risque doit donc être pris en compte lors de la conception d’un projet.

Il convient alors de procéder à une évaluation des risques et de déterminer les mesures appropriées. Différents aspects doivent être pris en compte :

  • Est-ce que je dispose d’un élément qui est constamment en eau (par exemple un biotope de rétention) ou qui n’est en eau que pendant quelques heures en cas de pluie (par exemple un bassin d’infiltration) ?
  • L’élément se trouve-t-il à un endroit où des personnes vulnérables sont laissées sans surveillance, en particulier les enfants de moins de 5 ans ?

La documentation technique du bpa sur les petits cours d’eau contient en annexe des indications concrètes sur l’identification des risques.

Les mesures de réduction des risques consistent notamment à limiter l’inclinaison des berges et à rendre l’accès difficile par un aménagement approprié, en particulier par des plantations naturelles. Important : la documentation technique du bpa est un outil de travail et non une prescription légale/norme, et l’évaluation des risques est spécifique au projet. Par exemple, le fait qu’il s’agisse d’une cuvette sur une aire de jeux ou dans un espace vert le long d’une route (où l’on ne peut en principe pas supposer que des enfants en bas âge sont laissés sans surveillance) joue un rôle.

L’utilisation de revêtements perméables et de matériaux poreux dans les villes éponges permet d’accélérer l’infiltration de l’eau et de maintenir la stabilité de la surface. De telles surfaces résistent au compactage et empêchent la formation de nids de poule.

Une ville éponge, ce n’est pas seulement l’infiltration, c’est aussi un cycle naturel de l’eau qui favorise l’évaporation. Lorsque des projets de construction sont réalisés sur des sites pollués, des évaluations de risques sont effectuées et le respect des exigences légales est strictement contrôlé. Cela permet de s’assurer qu’il n’y a pas d’effets néfastes sur les eaux souterraines. Dans les villes éponges bien conçues, l’eau de pluie, qui s’infiltre efficacement, passe à travers plusieurs couches de terre, de sable et de gravier. Ces couches servent de filtres naturels et retiennent les polluants.

  • Guide „Infiltrer les eaux pluvales c‘est aussi maitriser les flux polluants“ (OPUR, 2022)

Questions sur la mise en œuvre pratique

La mise en œuvre de fosse à impluvium, de cuvettes ou de systèmes d’infiltration nécessite à la fois une construction précise et une mise en place ciblée des systèmes. Pendant la phase de construction, les substrats et les plantes doivent être installés de manière appropriée, en s’assurant que les couches sont correctes, que l’épaisseur est adéquate et que le sol est drainant. En outre, les volumes d’accumulation et de rétention prévus doivent être fournis conformément aux plans de construction afin de garantir la fonctionnalité. Pendant la phase d’établissement, il est important de protéger le système végétal des fortes charges de polluants et de sédiments pendant les travaux de construction. Selon le type de plantes, il faut suffisamment de temps et de soins pour que la végétation puisse se développer et s’établir correctement dans le sol. Après la construction et la mise en service, les plans de construction doivent être régulièrement vérifiés et adaptés en cas de modifications afin de garantir un fonctionnement et une intégration durables des systèmes. Une planification et une mise en œuvre minutieuses de ces étapes sont essentielles à la réussite à long terme de tels projets.

  • Une publication qui traite de la mise en œuvre pratique de systèmes de conception urbaine sensibles à l’eau : Leinster, S., 2006, Delivering the final product-establishing vegetated water sensitive urban design systems. Australasian Journal of Water Resources, 10(3), pp.321-329.
  • Article détaillant les phases de planification et de construction d’un système de gestion des eaux pluviales urbaines : Lloyd, S.D., Wong, T.H.F. and Porter, B., 2002. The planning and construction of an urban stormwater management scheme. Water Science and Technology, 45(7), pp.1-10.

Pour rendre les voies d’accès des pompiers conformes à la ville éponge, il existe plusieurs possibilités :

  • Revêtements perméables: Les matériaux tels que les dalles de gazon, l’asphalte poreux ou les pavés avec joints permettent l’infiltration de l’eau de pluie tout en étant suffisamment solides pour les véhicules d’intervention.
  • Des surfaces multifonctionnelles : Les voies d’accès pour les pompiers peuvent également être utilisées comme espaces verts ou places de parking si elles sont conçues avec des matériaux appropriés, tels que des dalles de gazon stabilisées.
  • Rétention et infiltration : des systèmes de drainage peuvent être installés sous les voies d’accès afin de stocker l’eau et de la laisser s’infiltrer lentement.

Exemples:

  • Plaines-du-Loup (Lausanne): Feuerwehrzufahrten mit wasserdurchlässigen Materialien wurden in die Grünflächen integriert, um die Kanalisation zu entlasten.
  • Parco Casarico (Sorengo): Befestigte Rasenflächen dienen als Feuerwehrzufahrten und fördern gleichzeitig die Regenwasserversickerung.

Ces solutions répondent aux exigences de sécurité tout en soutenant les objectifs de la ville éponge.

Il existe également des solutions avec des revêtements perméables sur lesquels les voitures et même les véhicules blindés (militaires) peuvent circuler. Il existe en outre différentes solutions de substrats recouvrables qui sont d’une part carrossables et qui offrent en même temps un espace pour les racines des arbres. Cependant, de tels substrats sont surtout recommandés sous les trottoirs, les pistes cyclables et les rues de quartier, et moins sous les routes à fort trafic. Des connaissances à ce sujet ont déjà été acquises à Berne, notamment au cimetière de Schosshalden. Lucerne prévoit également des mesures de ce type.

Accessibilité au sein de la ville éponge

Le choix de la surface drainante est déterminant pour garantir l’accessibilité : les revêtements stables et perméables à l’eau tels que l’asphalte drainant, les pavés drainants, etc. permettent à la fois de désamorcer l’eau et d’obtenir une surface lisse sur laquelle on peut marcher et circuler (fauteuil roulant/poussette). Les surfaces imperméabilisées évitent l’accumulation d’eau et les risques de glissade en permettant à l’eau de pluie de s’infiltrer efficacement. Les surfaces végétalisées peuvent être complétées par des chemins revêtus et accessibles, de manière à créer un mélange fonctionnel de surfaces d’infiltration et d’accessibilité sans obstacles. Les surfaces imperméabilisées peuvent être aménagées de manière ciblée afin que certaines zones restent accessibles. Cela peut se faire en posant des chemins solides et plats en combinaison avec des espaces verts désenclavés.

  1. Planéité et antidérapance: la finition de la surface doit être aussi plane et antidérapante que possible afin d’éviter les risques de trébuchement et de permettre le passage en toute sécurité de fauteuils roulants ou de déambulateurs. Les joints ouverts doivent avoir une largeur maximale de 10 mm afin d’éviter que les petites roues ne se coincent.
  2. Dureté du revêtement: Les revêtements durs sont importants pour garantir que les roues des fauteuils roulants ou des cannes ne s’enfoncent pas. Les surfaces dures offrent également un avantage acoustique, car elles génèrent des signaux audibles lorsque la canne blanche fait la navette, ce qui aide les personnes malvoyantes à s’orienter.
  3. Contrastes tactiles-visuels: différents matériaux ou textures de surface peuvent servir de repères en créant des contrastes tactiles-visuels. Cela aide particulièrement les personnes ayant une déficience visuelle.

L’exemple des Plaines-du-Loup :
Dans la zone de développement urbain des Plaines-du-Loup (Lausanne), une attention particulière a été accordée aux solutions de revêtement à la fois accessibles et perméables. Ici, des revêtements perméables ont été utilisés, répondant à la fois à la gestion des eaux de pluie et aux besoins des personnes à mobilité réduite.

Exemple de l’extension du chauffage urbain à Berne :
Dans le cadre de l’extension du chauffage urbain, Berne désenclavera les rues, mais laissera les trottoirs imperméables. L’objectif est d’obtenir un aménagement écologique et sans obstacle avec des revêtements perméables tels que des dalles gazon ou des pavés drainants. Ceux-ci permettent la circulation des véhicules, l’infiltration et l’antidérapance.

Oui, mais différemment. En voici quelques exemples :

  • Pavés ou dalles de gazon perméables à l’eau : Ils peuvent être produits ou posés en différentes couleurs. Ces différences de couleur peuvent être utilisées pour marquer clairement les lignes de stationnement et les limites d’emplacements.
  • Utilisation de marquages naturels
  • Bordures et délimitations physiques
  • L’exemple de la collection d’exemples sur le parking sans écoulement de Berne est également un bon exemple.
  • Les parkings/terrains de sport et autres surfaces peuvent être conçus comme des surfaces multifonctionnelles. Dans ce cas, de telles surfaces peuvent être inondées quelques fois par an, voire une fois tous les deux ans en cas de fortes pluies. La rétention ciblée de l’eau de pluie sur ces surfaces réduit le risque d’inondation en cas de fortes pluies.
  • Certaines de ces surfaces sont conçues pour retenir régulièrement l’eau de pluie pendant quelques heures et ne sont alors retenues que sur quelques centimètres, comme par exemple Vulkanplatz à Zurich Altstetten. Dans ce cas, il est toujours possible de marcher sur la place. En revanche, d’autres surfaces, comme les places de Rotterdam, sont délibérément conçues comme des volumes de rétention pour les fortes pluies et ne devraient être entièrement endiguées qu’une fois tous les deux ans. Dans ce cas, il n’est pas possible de se rendre sur les places pendant la période de rétention.
  • La mise en œuvre de systèmes avancés de gestion des eaux de pluie, tels que les réservoirs d’eau de pluie ou les bio-éponges, permet de minimiser le risque d’inondation tout en maximisant le potentiel de recharge des nappes phréatiques.

Conflits d’usage liés à l’aménagement de l’espace

Les places de stationnement peuvent également être mises en œuvre selon le principe de la ville éponge et ne doivent pas être supprimées. Il s’agit d’une matérialisation différente des parkings et non d’une suppression. Concrètement, les surfaces des parkings peuvent être aménagées par exemple avec des liners de gazon, des dalles de gazon ou même un chaussage, ce qui permet au moins une infiltration partielle de l’eau de pluie. C’est le concept de mobilité qui détermine le nombre de places de stationnement et leur réduction, et non la ville éponge. Le réaménagement se fait alors idéalement selon le principe de la ville éponge.

  • Surfaces d’essai pour les revêtements de parking et de trottoir réduisant la chaleur (ville de Zurich)
  • Webinaire, Revêtements perméables

Un concept de « ville éponge » est souvent associé à une conception désordonnée. Pourtant, il offre de nombreuses possibilités d’aménagement créatif et peut être mis en œuvre de manière esthétique. Il associe des éléments verts tels que la végétation et les arbres à des éléments bleus tels que les étangs ou les fontaines, et va bien au-delà de simples surfaces de sol perméables. Les différents composants peuvent être développés par les architectes paysagistes non seulement sur le plan fonctionnel, mais également sur le plan artistique et conceptuel.

Cependant, comme la perception de l’esthétique dépend fortement des opinions individuelles, il est essentiel d’impliquer le public dans la conception de tels projets. Une approche participative, telle que celle mise en œuvre avec succès pour la Mühlemattstrasse supérieure à Zofingue, montre comment la participation publique contribue à l’acceptation et à une meilleure conception.

Perspective à long terme et image cible
Il est important de faire comprendre au public que la mise en œuvre de certains éléments, notamment les arbres, nécessite souvent des décennies pour atteindre l’image cible souhaitée. Le communiqué de presse de la ville de Berne sur la revalorisation de la Bärenplatz et de la Waisenhausplatz illustre bien ce point (voir informations complémentaires) : Il montre à la fois des visualisations de jeunes arbres et l’image cible à long terme. De tels exemples permettent de mieux comprendre le développement et les phases de transition.

  • Communiqué de presse de la ville de Berne sur la revalorisation de la Bärenplatz et de la Waisenhausplatz

    Publications scientifiques spécialisées :
  • Étude de Dobbie et Green (2013) sur la perception du public des zones humides : Dobbie, M. and Green, R., 2013. Public perceptions of freshwater wetlands in Victoria, Australia. Landscape and Urban Planning, 110, pp.143-154.
  • Analyse de Backhaus et Fryd (2013) sur la performance esthétique des systèmes paysagers : Backhaus, A. et Fryd, O., 2013. The aesthetic performance of urban landscape-based stormwater management systems : A review of twenty projects in Northern Europe. Journal of Landscape Architecture, 8(2), pp.52-63.

  • Les éléments de la ville éponge ne nécessitent pas nécessairement un changement d’affectation des sols.
  • Les chemins piétonniers, les parkings, les bâtiments (toits et façades), les parcs ainsi que les aires de jeux et de sport peuvent être intégrés dans les mesures de la ville éponge.
  • L’eau de pluie peut être infiltrée ou collectée sur ces surfaces et réutilisée.
  • Des espaces multifonctionnels sont possibles, par exemple des terrains de sport qui servent de zones de rétention en cas de fortes pluies, tandis qu’ils sont utilisés pour des activités de loisirs par beau temps.
  • Les nouveaux espaces verts et bleus améliorent la qualité de vie et de séjour et peuvent être bénéfiques malgré la surface nécessaire.

Possibilités d’action

Afin de favoriser la mise en œuvre de mesures relatives aux villes éponges lors de la révision du plan d’affectation ou du règlement de construction, les outils et approches formels suivants peuvent être pris en compte :

Prise en compte des cartes de dangers et du ruissellement de surface:
Les cartes de danger qui prennent en compte les fortes pluies et le ruissellement de surface devraient être intégrées dans le plan d’utilisation. Cela permet de cibler des mesures telles que les installations d’infiltration et les zones de rétention dans les règlements de construction afin de minimiser les risques d’inondation et d’améliorer la gestion des eaux pluviales.

Publication fédérale « Biodiversité et qualité du paysage dans les zones urbaines » :
Cette publication propose des recommandations concrètes et des dispositions types pour les cantons et les communes afin d’intégrer les principes de la ville éponge dans la planification et la législation. Il s’agit notamment de dispositions relatives à l’infrastructure verte et bleue ainsi qu’à l’utilisation et à l’infiltration de l’eau de pluie, qui soutiennent le régime des eaux dans les zones urbaines et favorisent la biodiversité (p. ex. pourcentage d’espaces verts ; pourcentage de surface non imperméabilisée ; obligation de végétaliser les toits ; obligation de présenter un plan des environs pour garantir une qualité élevée des espaces extérieurs lors des demandes de permis de construire, etc.)